A MINEMBWE LES FARDC ET LES FDNB DEMANDENT AUX BANYAMULENGE DE RENTRER CHEZ EUX AU RWANDA!
Dans un entretien avec un des chefs coutumiers de la communauté Banyamulenge hier matin, le commandant adjoint (S2) de la 12ème brigade d’intervention rapide des FARDC basée à Minembwe, a demandé au dit chef de demander aux Twirwaneho de quitter la chaîne des montagnes qui entourent Minembwe et retourner “chez eux au Rwanda” d’où ils sont venus. Exactement la même demande que le gouvernement formule à l’endroit du M23!

Les Banyamulenge habitent le Congo avant que ce dernier existe comme pays, c’est-à-dire avant la conférence de Berlin qui a partagé l’Afrique en morceaux dénommés pays.

Demander aux Banyamulenge de retourner dans un pays qu’ils n’ont jamais habité est un crime contre l’humanité. L’apatridie forcée est punie par les conventions internationales dont la RD Congo est signataire.

Twirwaneho est une autodéfense civile des Banyamulenge (tous alors) qui sont menacés par une coalition des milices (mayimayi) des tribus voisines et des milices étrangères qui reçoivent l’appui des FARDC. Plusieurs rapports des experts des nations unies ont documenté cette collaboration entre l’armée nationale (FARDC) et les milices qui tuent les Banyamulenge.

L’armée burundaise qui est en coalition avec les mayimayi Rusheba, Kijangala et les FARDC, doit être extrêmement habile dans ce jeu d’alliances. Elle risque de tomber dans un piège d’épuration ethnique et génocide en cours depuis plusieurs décennies.

Twirwaneho, autodéfense civile, n’a jamais formé une quelconque coalition ni avec les milices locales et moins encore avec les groupes armés étrangers. Son objectif est la protection d’un groupe ethnique menacé d’extermination depuis plusieurs décennies.

La demande des FARDC ( et ipso facto du gouvernement de Kinshasa) de voir les Twirwaneho retourner “chez eux au Rwanda”, recoupe celle des milices locales mayimayi. Une preuve que ces milices sont bien coordonnées depuis Kinshasa.

Les Banyamulenge sont congolais de père et de mère, qui ont droit à la protection. Nul – quelque soit le pouvoir dont il est investi – ne pourra les forcer de quitter leur pays. Ils résisteront avec la toute dernière énergie à une telle menace. Ni la RD Congo ni le Burundi et moins encore une quelconque coalition ne le forceront de quitter leur mère-patrie.

La patrie ou la mort nous vaincrons.

Minembwe ce 6 janvier 2023
Pour les Chroniques des Hauts plateaux
Mwalimu Gérard